Le coup d'état silencieux (Livre)
Claire Provost et Matt Kennard
Éditions critiques
Sortie le 23 février 2024
400 pages
28 euros
Dans cet ouvrage, Claire Provost et Matt Kennard nous font découvrir un monde où des entreprises peuvent attaquer en justice un pays si une nouvelle loi entrave leurs affaires, où des territoires, des frontières, mais aussi des villes sont gérés par des organismes privés, un monde où il existe plus d’agents de sécurité privés que de policiers. Ce livre n’a pourtant rien d’un roman d’anticipation, au contraire, c’est bien de notre monde actuel dont il est question dans ces pages.
Au fil d’une enquête de terrain, menée dans plus de trente pays, les auteurs nous dévoilent des institutions, des mécanismes internationaux et des stratégies économiques qui, au fil des décennies, ont permis aux grandes entreprises de supplanter les pouvoirs politiques à travers le monde.
Leur remarquable travail d’investigation démontre que ce phénomène n’est pas le fruit d’un complot machiavélique, mais se déroule au grand jour, grâce à des entreprises et des idéologues du capitalisme pour lesquels rien ne doit arrêter la croissance des profits, pas même la démocratie.
Si ces pages dressent un triste état du monde, elles sont aussi porteuses d’espoir à travers les citoyens et les militants que les auteurs ont rencontrés au cours de leurs recherches et dont ils nous livrent les paroles. Des femmes et des hommes qui, sur tous les continents, refusent de se soumettre à la dictature du capitalisme mondialisé.
Claire Provost est cofondatrice et codirectrice du nouvel institut à but non lucratif Journalism and Social Change. Auparavant, elle a été Head of Global Investigations au sein du média indépendant openDemocracy, boursière au Centre for Investigative Journalism (CIJ) à Londres et journaliste de données au Guardian. C’est son premier livre..
Matt Kennard est cofondateur et enquêteur en chef de Declassified UK, un organe d’information qui enquête sur la politique étrangère britannique. Il a été directeur du Centre for Investigative Journalism (CIJ) à Londres. Il a travaillé comme rédacteur pour le Financial Times à Washington, New York et Londres.
Traduit de l’anglais par Émilie Babef, Vivien Guarino et Fabien Trémeau.